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Posté le : 12/11/2018 à 17:15 (Lu 497 fois) | | | Pax aeterna tecum.
Oui, que la paix éternelle soit pour toi, Suzette, et « qu'un chant nouveau te vienne louer ».
Ces mots latins te sont familiers, toi l'infatigable, vive et joyeuse épouse d'André Berthier, notre éminent conservateur du musée Mercier du Constantine de notre enfance, ce distingué latiniste, archéologue de l’Afrique romaine parmi les plus brillants, que tu as suivi de chantiers en chantiers sur les autres rives jusqu'aux replis du Jura quand, à ses côtés, tu t'es engagée dans l'aventure d'Alésia pour redessiner les contours de notre lointaine histoire.
Tu étais là, Suzette, à ses côtés, avec votre famille, et forte de toutes tes connaissances, ta disponibilité, ton tempérament de gagnante pour le soutenir face aux multiples difficultés qu'André rencontrait.
Entre amis constantinois, nous nous souvenons de l'animatrice passionnée et passionnante qui nous accueillait et nous pilotait sur les fouilles de Tiddis, nous, les garçons forts à bras, terrassiers et pousseurs de wagonnets, pendant que les filles patientes et méticuleuses époussetaient des tessons de poteries.
Oui, Suzette, née Trognée sur notre Rocher, il y a 102 ans, tu nous quittes alors que ton esprit vif, ton humour décapant et tous tes souvenirs intacts de notre vie là-bas « ajoutaient de la joie au bonheur » de nos rencontres à Figanières (83).
Aussi, avec les mots d'André, nous te disons à Dieu « Fontaine d’éternelle jeunesse » et, à tes enfants, Claire et Dominique, ainsi qu'à toute ta famille, nous adressons nos sincères condoléances et leur témoignons de notre grande affection.
JPS
n.b. : Le titre de ce message et les phrases entre guillemets sont extraits d'un poème d'André Berthier à son épouse (3 septembre 1960).
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